Attention

Bonjour lecteur. Si ceci est ta première visite, sache que ce blog est écrit à la façon d'un récit. Il faut donc commencer par le début, c'est à dire les articles les plus vieux, c'est à dire ceux qui sont à la fin (puisque comme tout blog, les articles les plus récents sont mis en premier). Bonne visite.

vendredi 25 février 2011

La recherche de Stage / Contrat pro

Avant toute chose, je tiens à faire une précsion. ça n'est pas parce que vous êtes à ISART que vous aurez un contrat pro, ou même un stage. Je vois beaucoup de wannabe (wannabe -> "voulantêtre" en gros, désigne ceux qui veulent devenir Isartiens dans ce contexte) qui disent "nan mais c'est bon, j'ai pas besoin de payer l'école, j'aurais un contrat pro." Réveillez vous les mecs, ça ne se passe pas comme ça, mais alors pas du tout. En général, ceux qui arrivent à en trouver, ils ont déjà le talent, la motivation et la chance nécessaire. Pour vous donner une idée, en fin d'année de prépa, on est 3 à en avoir un. Sur 48. Et les années supérieures, ça se bouscule pas au portillon non plus, même si y'en a plus quand même. Bref, après ce préambule, revenons en à l'article:

Quand ai-je commencé à chercher un stage? A peu près le lendemain de mon oral. J'ai commencé par feuilleter les annonces de l'AFJV (qui contiennent pas loin de 90% des offres sur le GD, et encore, les 10 % restants, c'est pour avoir une marge de sureté dans mes statistiques). Bref après avoir sélectionné les quelques offres possibles (sur Lille / Paris), j'ai envoyé mon CV. Au début on est naïf, on s'attend à recevoir des réponses, même négatives. Vous amusez pas à attendre, les entreprises ne s'embête pas avec ça. Elles reçoivent des centaines de CV sur chaque offre et ne vont pas s'amuser à répondre à chacune. Bref, je décide de passer à la vitesse supérieur. Je fait imprimer un petit paquet de CV et de lettre de motive, une pour chaque entreprise de la région parisienne (une trentaine qui m'intéressais en tout environ), et fait un premier aller retour à Paris. J'ai le temps de faire 5 entreprises, mon top 5 en fait. D'un côté, une petite boîte sympa m'accueille, discute avec moi, mais ne m'as jamais répondu (j'apprendrais bien plus tard, en février, qu'il n'avait plus besoin de monde à ce moment là).  De l'autre, Ubisoft, où mon seul contact est une secrétaire qui me dit de mettre "mon CV avec les autres", ce à quoi elle aurait pu ajouter, sans dénaturer son propos "dans la corbeille". Bref, je fais le tour de 5 enreprises et rentre chez moi. 2 semaines plus tard, je n'ai bien sûr eu aucune réponse, je tente avec 5 autres. idem.  Pour les 20 autres, j'envoie mon CV et ma lettre de motivation par courrier (c'est que ça coute cher les billets de train, et je ne peux pas envoyer mon CV par mail car il est en couleur, et que les entreprises impriment les CV en noir et blanc).

Bref, avec tout ça, on arrive rapidement en septembre, où j'emménage au campus. J'en profite pour refaire un tour chez certaines entreprises, notamment une qui m'avait beaucoup plu, mais une fois arrivé sur place, j'apprend que l'entreprise à déménager il y a une semaine en urgence. Je demande à l'école où elle a pu aller, mais elle n'est pas plus au courant que moi.

Le temps passe, j'ai aussi d'autres choses à faire (formalités administratives, achat divers et variés, quelques ptits travaux dans l'appart (ajout d'étagères et compagnie, changement de l'organisation des meubles).
Bref, l'école commence, et je continue ma ptite recherche, répondant aux annonces de temps en temps. Et pis un jour, sur le forum privé de l'école, je vois une annonce parmi d'autres pour un contrat pro Chef de projet serious game. Ayant fait de la psycho de l'apprentissage, de la philo, je me dit que je vais tenter, même si je n'ai absolument aucune compétence en management ou quoi que ce soit. Et surprise, le soir même, une réponse POSITIVE !!!! j'appelle alors l'employeur qui me propose un entretien la semaine suivante. Je pense que trois choses ont joués en ma faveur ici. De un, le poste était à louvecienne, perdu dans la grande banlieue. ça a du rebuter pas mal de monde. Deux, la mention chef de projet a du en effrayer plus d'un. Trois, mon parcours littéraire avec plein d'option et universitaire a bien joué en ma faveur aussi. Bref, j'emprunte à un prof un bouquin sur le serious game, et me prépare pour l'entretien.

On est déjà la semaine suivante, et je prend le rer. Je me rend compte très vite que j'ai oublié mon CV avec mon book, mais je préfère aller outre et ne pas stresser inutilement. Une fois arriver l'entretien commence. Alors il y a plusieurs genre d'entretien, perso c'était vraiment très sympa. Il ne jouait pas du tout un rôle de grand méchant ou quoi, m'a proposé à boire quand je suis arrivé, bref, royal. Il m'a d'abord présenté son entreprise, une entreprise de formation de vendeur, qui voulait se lancer dans le serious game. Puis il m'a parlé du projet. Là, je n'ai pas cessé de l'interrompre pour faire des remarques sur le projet, en terme de game design, de réalisation. Il prend en note tout ce que je dit et qualifie certaines idées de "génial", ce qui fait toujorus plaisir! Ensuite il me demande de me présenter, mon parcours tout ça. Au bout de 2h30 environ, on parle des modalités, comment ce serait mis en place. Enfin, on finit l'entretien, et il m'annonce que je suis sur la sélect avec un GD2, et qu'il ne sait pas encore qui chosir.

Deux semaines plus tard, il me rappelle enfin. Mais malheureusement, il a préféré prendre le GD2 par sécurité, sa boîte étant une start-up, il ne voulait pas prendre de risque. Dans l'interval, je lui avait envoyer un document de game design et même un prototype de l'interface en flash. Je lui dit donc au téléphone que ça n'est pas grave, c'est dommage, mais qu'il peut quand même utilisé tous les documents que je lui ai fourni pour son entreprise et qu'il a mon accord. Il me remercie, et m'annonce ensuite (quel maître du suspens), qu'en fait, il a un ami, américain, qui tiens une boîte de serious game, et qui quand il avait vu mon CV, avait dit "il me le faut". Et du coup en fait, il m'a conseillé à cette personne, et me demande si je veux avoir un entretien avec lui. "Par contre, il est vers opéra" (pour les non parisiens, c'est un quartier génial de paris, connu pour plein de chose dont son quartier japonais avec les meilleurs restos jap de paris). Bien évidemment, j'accepte, et envoie quand même une lettre de motivation, en anglais s'il vous plaît, à ce monsieur. Une semaine plus tard, j'ai un entretien, qui était plus une formalité qu'autre chose en fait. Sur 2h30, il m'a présenté l'entreprise, les travaux déjà fait etc, et m'a ensuite dit que c'était ok pour lui, et bien évidemment, ça l'était pour moi. J'ai donc signé un contrat pro, et me voilà game designer sur des projets de serious game.
Un mois plus tard, l'OPCA (organisme auquel cotisent les entreprises) a accepté le dossier et s'est mis à me payer l'école. En attendant, j'ai commencé à bosser, avec un salaire à 604€ plus 200€ de tickets restos, et l'école payée donc. Une affaire en or!

Et depuis ce temps je bosse. C'est pas facile tous les jours, surtout au premier semestre, car les profs considèrent que l'on a une semaine libre pour faire les devoirs, et donc nous assomment avec. Mais avec le temps, j'ai finit par m'habituer, et c'est tellement agréable de ne pas exploser mon prêt étudiant chaque mois...

Voilà, à une prochaine!
 

jeudi 24 février 2011

Les cours: début d'année

Bon, vu que beaucoup demandent, je vais essayer de faire quelques petits articles. Comme d'hab, on va imaginer que j'écris ça plus tôt, au tout début de l'année
Alors, comment se passent les cours à ISART?

Et bien notre premier cour* fut un cour de GD, avec "N.T" . Il a tenu (et c'est une bonne idée) à ce que l'on se présente les un les autres à tour de rôle. Prénom, filière précédentes, jeux préférés, plutôt GD ou l.D, ce qu'on aime bien etc. On remarque qu'on a un peu de tout, des gamer et des moins gamer (je fais parti de cette seconde catégorie), des pro quelquechose et des généralistes, des L, des S, des ES et même des STG...
Le prof en lui même à l'air sympa, le genre jeune et dynamique.
ça nous a pris plus ou moins la journée (oui, je rappelle que les cours à l'isart, c'est du 9h18h).

Ensuite, ce fut le tour du cour de Culture Générale. Là en l'occurrence, c'était un cour de la vie du prof, "A.C". Assez enrichissant, une vie de GD d'experience reçut d'un coup, c'est toujours sympa. Par contre, j'ai du mal à cerner le prof. Il a l'air sympa, mais j'ai l'impression qu'il vaut mieux pas le faire chier. Visiblement, au cour de l'année, on va étudier plein de trucs différents, histoire (dont il a été prof avant ça), actualité toussa quoi.

On a aussi eu Japonais la même journée. En fait, le japonais viens se caler en fin de journée, à la place des deux dernières heures de cour (habituellement 8h, 6h quand y'a jap). Évidemment, mon année de fac option japonais est assez utile pour l'occasion, et il me semble que je n'aurais pas trop de problème cette année. En tout cas, la prof à l'air gentille (une japonaise évidemment).

On a ensuite eu Infographie, avec un premier cour sur Illustrator. Le prof, "F.F" à l'air de vraiment maîtriser ce qu'il fait et même si je connaissais déjà pas mal le logiciel, j'ai appris plus de truc en une journée qu'en un an de regardage de tutos... Le devoir pour la prochaine fois? Refaire cartman en vectoriel (illustrator) et en faire 6 version inspirés de personnages célèbres. Tenez, voilà le mien.

// Je me souviens plus de ce qu'on a eu le 4ème jour, probablement formatilisation culture G again

Et pour finir, jeu de plateau. Là je ne sais plus pourquoi, on avait qu'une demi journée de cour. Bref on a testé un jeu de plateau, qui était rigolo mais sans plus (j'apprendrais plus tard qu'en fait c'était le plus chiant de l'année). Et on a une analyse de ce jeu à rendre pour la prochaine fois.


Je réécrirais pour vous dire comment ça évolue, et où j'en suis dans ma recherche de stage



* Je vous rappelle que j'écris ça 6 mois plus tard, et je ne suis pas sûr de l'ordre des cours. Mais c'était ça en gros.

lundi 6 septembre 2010

La recherche d'appartements

Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas vous raconter cette histoire comme si elle venait de m'arriver, tout simplement parce que ça m'a pris des mois.
Tout a commencé après que j'ai été sûr d'être pris à l'ISART. Je me mit à chercher un appartement. Quelle possibilité s'offraient à moi?
- Les cités universitaires n'était pas à ma portée: en tant qu'étudiant à l'ISART, je suis certes étudiant, mais dans une école privée: je ne peux donc pas avoir accès aux citées U. Dommage car les citées universitaires, c'est vraiment ce qu'il y a de moins cher: on peut s'en tirer pour 300€ de loyer, charges comprises.
-Dans l'ordre des prix, vient ensuite la colocation. Doublement intéressant par son tarif, et par le fait d'être avec quelqu'un, c'est plus vivant. Mais du coup, il faut chercher quelqu'un qui nous correspond, ce qui double la difficulté de trouver l'appartement idéal. J'ai quand même cherché: une amie qui sera dans ma classe l'an prochain me propose de me joindre à son groupe de recherche de colocation.
-Mais les choses traînent, et je préfère être prêt en avance, que de chercher à la dernière minute. Je regarde donc du côté des résidences étudiantes (à ne pas confondre avec les cités universitaires, qui sont gérées par l'état). Une résidence étudiante, c'est comme un hotel: les prix varient beaucoup, en fonction notamment du quartier, et de la qualité des équipements. ça peut aller de 520€ à... en fait il n'y a pas vraiment de limite: un 16m² devant la vilette coûte 1200€. Oui, oui, mensuel. Bon j'en trouve une pas trop mal dans le 19ème, à 540€ pour un 15 m². Mais arrivé sur place, le quartier tout pourris, et la mentalité du propriétaire me font refuser à la dernière minute.
-Il y a aussi le privé. Là les prix sont aussi très variés, mais pour la plupart, voici une grille de tarif (notez que je me suis limité à Paris et sa banlieue proche).
 Quartier pourri (banlieue dortoire, 19ème près du périphérique etc)
10 m² 470€ hors charge.
15 m² 540€ hors charge.
Quartier tranquille (pas grand chose à faire, mais sympa, fleuri...)
10 m² 520€ hors charge.
15 m² 560€ hors charge.
Quartier génial (avec des commerçants, un parc etc.)
10 m² 550€
15 m² 600€

bon bien sûr, c'est une moyenne. ça peut changer énormément en fonction de s'il est meublé ou non, s'il est au RDC ou au 7eme sans ascenseur et sous les toits, etc.

-Et pis au cas où, j'ai quand même fait une demande au campus de l'école: à montreuil (plus prêt de vincenne que du centre de montreuil), 430€ toutes charges comprises (même internet 10 mégas).

Et bien il se trouve que j'ai été pris au campus. Mais je n'ai pas encore pu le visiter, je vous mettrais des photos quand j'aurais emménagé.

à la prochaine, pour la recherche de stage.

samedi 4 septembre 2010

Le jour de l'oral

On est maintenant le jour fatidique, celui qui décidera du destin de nombreux mortels, ou à défaut du mien. J'arrive légèrement en avance.... euh. En fait j'arrive carrément à l'avance: il est 11heure quand je suis sur place, et je suis censé passer à 17 heures. Peu importe, j'ai amener à lire (Dune 3), et pis de toute façon je me dit que je trouverais bien des gens avec qui parler. Je décide de manger dans le coin. Première visite du quartier bastille. Déjà, il faut préciser que l'école est juste à la sortie du métro, au fond d'une petite allée rue de la roquette. Assez dur à trouver pour celui qui ne s'y attend pas. Mais autour: Des resto japonais, chinois, des pizzeria, 4 cinémas, un super marché, un quick, un subway, un starbuck cofee... Je sens qu'on va s'amuser pendant ces trois années. Je décide d'aller manger à Planet Sushi. Un restaurant Japonais français. Entendez par là un resto qui fait des sushis, sashimis et autre makis, mais qui est tenu par des français, et qui fait aussi des trucs originaux (makis fois gras, sushi nigiri avec du fromage frais dessus... allez sur leur site si vous voulez saliver).
Bref, je me régale, et retourne à l'école. Je vois défiler plusieurs élèves qui viennent comme moi passer un oral, et même certains (game art je crois) qui viennent passer un écrit. Je discute, lit, rediscute, et mine de rien, le temps file. Sauf qu'on est partit avec une demi heure de retard. Moche. Mais par chance, la personne avant moi n'est pas là (ou en retard, je ne le saurais jamais). Je décide donc de passer à sa place, comme ça je passe plus tôt, lui peux encore arriver derrière moi, et tout le monde est content. L'oral commence. Mon examinatrice n'avait pas mentit: Elle est vraiment plus intimidante (voir "les portes ouvertes). Très vite elle me demande: "vous avez déjà passer le concours l'an dernier? J'ai l'impression de vous avoir déjà vu, mais je ne sais plus où" Je lui répond "Les portes ouvertes. Le demi verre de jus d'orange.". Et ce moment, bien que très bref, m'a paru vraiment décomposé. D'abord, je la voyais qui analysait les informations "portes ouverte" "demi verre de jus d'orange". Puis, son souvenir qui revenait en surface. Et enfin, sans avoir besoin de découvrir perles de yoplay, "son visage s'est transformé". Elle n'a pas pu réprimé le sourire qui lui venait, et l'a gardé pendant les 5 minutes suivantes. Elle me demande ensuite ce que j'ai fait avant. Philo que je lui répond. "Ah, c'est vous". Je me demande alors ce qui rend ma filière si particulière mais n'insiste pas plus. Elle me pose d'abord des questions sur mon ancienne filière, et pourquoi je la quitte. Il se trouve en effet, qu'avant d'être dans la conception de jeu, cette personne était prof de philo. Heureuse coïncidence. Elle enchaîne ensuite sur différentes questions, sur le monde professionnel, mes goûts en matière de jeux, et si j'ai déjà "fait un jeu". Je lui fait oralement ce que j'ai préparé dans mon book (bien qu'il soit posé en évidence sur la table). Mine de rien, ça fait déjà 1 demi heure qu'on parle, et on dépasse déjà le délais normal de 10 minutes. Mieux vaut ça que l'inverse, vous me direz. Elle me dit que "c'est bon, vous pouvez y aller", dans le sens "votre admission ne devrait pas poser de problème". Mais j'ai encore un joker dans ma main, et ça m'embête de partir sans l'utiliser: c'est que j'ai passer un paquet d'heures à préparer mon book. Je prend alors la tête du chat Potté, et lance "mais vous avez pas regardez mon book". Elle le regarde donc et y jette un œil. Hormis une réprimande sur un game concept avec quelques fautes/ coquilles (je l'avait fait dans la hâte, et ne l'avait pas relu), c'est une série de "ah bien, bien, c'est bien, ah très bien ça" qui termine mon oral. Je m'en vais donc tout guilleret, désormais sûr de mon admission à l'Isart. Et de même que cet oral se termine, cet article aussi, et je vous retrouve pour la recherche d'appartement.

Résultat du test écrit

Cette nuit, j'ai eu du mal à dormir. C'est ce matin à 9h que j'aurais les résultats pour savoir si je suis pris pour passer l'oral. Réveillé à 2h du matin, puis toutes les demi-heures jusqu'à huit heure, où je me suis levé pour de bon. Je regarde le dernier épisode de FMA pour passer le temps, et avant que je m'en rende compte, il est déjà 9 heures. J'appelle. On me dit d'attendre un peu, vers 9h30. Je m'exécute. Enfin à 9h30 j'appelle. On allait encore me dire d'attendre, quand un appel s'est finit et enfin, j'étais en ligne avec mon destin. Mon cœur battant à 100 à l'heure: je suis fébrile. Je donne mon nom. Elle regarde dans la liste des reçus. "Lajili... Lajili... ah je ne vois pas... Ah si! LAJILI, bon bah c'est bon pour toi!" Heureusement que je n'ai pas un coeur fragile. Je pousse alors un cri, quelque part entre le "youhou" d'Homer et un "Yahoo" à faire frémir google. Elle m'annonce alors la suite des évènements, mais cette bonne nouvelle me laisse dans un état de béatitude telle que je ne suis pas bien sûr de ce qu'elle m'a dit. Un peu comme quand vous écoutez une femme parler mais que, absorbé par son sourire (au mieu), vous n'êtes pas capable de savoir si vous parlez musique ou politique. Bref, je crois qu'elle m'a donné la date de l'oral. Je n'ai plus qu'a attendre. En attendant je vais préparer à fond mon book, pour être prêt pour le jour J.
On se revoit à ce moment là.

Les portes ouvertes

Aujourd'hui, j'ai pu assister aux portes ouvertes. Mais commençons par le début: le questionnement. Est-ce bien la peine d'aller aux portes ouvertes? C'est que ça me coutera dans les 60 euros l'aller retour. La réponse est oui. J'aime trop me projeter dans le futur pour louper une occasion pareille. Je prépare donc une sacoche avec mon CV et de quoi faire le plein de prospectus, et c'est parti! Quand j'arrive, il est déjà dix heures. Et oui, pas moyens de trouver un train qui arrive plus tôt. Il y a pas mal de monde. Je regarde le programme affiché au mur: "10 heure, conférence Prépa Game Design et Game Design". Mince. Je me dirige vers la salle de conférence mais vois qu'il n'y a tellement plus de place que certain essayent d'écouter de l'extérieur. Tant pis. De toute façon je sais déjà ce qui se dit. Pour reprendre la syntaxe d'une certaine Mell du forum: "Partenariat avec le Japon.... 600 heures de cours par an... alternance... blablabla." En fait, après avoir parlé avec quelques élèves, c'est plus les parents qui ont besoin d'être rassuré. Je m'installe à la petite buvette et entreprend de parler avec l'élève qui s'en occupe. Je lui montre mon CV, comme à d'autres. Et d'ailleurs, il est assez spécial - le CV, pas l'élève-, car graphique. Soit les personnes le trouvent vachement bien, car original, différent mais pourtant clair, soit les personnes le trouvent tout pourris, car différent des standards donnés par l'école. Lui l'aime bien, et le montre à d'autres élèves. Une fois le mini débat passé - de toute façon, je l'aime bien comme il est, et je ne le changerais qu'après que toutes les entreprises parisiennes l'ai critiqué - je reste à discuter jeu vidéo et game design avec l'élève en question. C'est alors qu'une femme, probablement une parent d'élève, viens et demande "un demi-verre de jus d'orange". Je rigole et lui dit qu'elle peut y aller franco, il n'y a pas de rhum dedans. Elle répond qu'elle espère bien, il manquerait plus que ça que les élèves soit bourrés. Ne voulant pas laisser la conversation me coûter ma place, l'élève me prévient: Cette femme est la responsable pédagogique des Prépa Game Design, et de surcroit, celle qui va me corriger et me faire passer à l'oral. Que faire. Devenir gêné et respectueux d'un coup, c'est pas mon genre. Je met donc la main sur le bouc et lance, d'un naturel désarmant: "ah tiens, ça peut être intéressant ça". A elle de me répondre "oui mais je vous préviens, je serais beaucoup plus intimidante à ce moment là". Et à moi de surenchérir: "je sais pas si je pourrais être intimidé, après vous avoir vu prendre un demi-verre de jus d'orange".Rire. La conversation s'arrête là: je ne souhaite pas parler de ma copie, de mon CV ou de mon book: ce serait pas très fair play pour les autres. La journée passe sans ajouter de nouvelle péripéties à mon voyage. Je me met à répondre aux questions des gens à partir d'un certain moment: j'ai tellement lu et relu le site web, le forum et toutes les informations que j'ai pu avoir sur l'école que j'en sais presque autant que les élèves. Je ressors de ma poche le badge qui me servait aux portes ouverte de la fac, et qui par un drôle de hasard, se trouve être de la même couleur et de la même forme que celui porté par les profs ce jour là. On voit passer différents profils d'élèves: le mec sérieux qui a déjà monté une entreprise et qui veut changer de domaine, la mère de famille qui pose toutes les questions pour son fils et ne le laisse pas placer un mot, le gamer de base qui aime bien jouer, et donc devrais bien aimer l'école, ainsi que quelques personnes très intéressantes.
Au final, je rentre chez moi. Je n'ai pas l'impression d'avoir appris plein de choses, mais je me dis que l'incident du "demi verre de jus d'orange" pourrait bien m'être utile, plus tard.
Je vous retrouve donc quand je saurais si je suis pris à l'oral. See you

vendredi 3 septembre 2010

Le concours écrit

   Bon, si vous êtes attentifs, vous verrez que j'écris ça 4 mois plus tard. Mais on va faire comme si c'était pas le cas, et que je vous racontait ça à chaud.

   Bon, je viens de passer le concours. Arrivée 15 minutes avant le début de l'épreuve, le hall d'entrée est déjà plein. Certains discutent entre eux, d'autres, plus timides, jettent des regards autours d'eux, visiblement effrayés par cette concentration de geek. Les premières rumeurs du nombre de participants commencent à circuler: 250 en tout pour la prépa Game Design, pour seulement 48 places. Effrayant.
    Dans cette masse de geek (de toutes formes: à lunette et boutonneux, grande asperge, petit gros...), on remarque quelques demoiselles. Plus qu'escompté d'ailleurs. Mais rapidement, je comprends qu'aujourd'hui, il y a aussi des PAM qui passent le concours, et que ces filles sont probablement venues pour cette classe d'artistes. Tant pis. A peine le tant de faire le tri dans toutes ces informations, une personne nous demande de nous installer dans une salle à l'étage. Nous arrivons dans la salle en question. De la taille d'une salle de classe classique, on remarque tout de même quelques différences: l'absence de tableau blanc, au profit d'un vidéo projecteur. Les murs couverts d'affiche gigantesques, aux couleurs de l'école, présentant différents projets menés à bien par nos sempai*.
   C'est la distribution des sujets. Une fois l'heure arrivée, on peut enfin les retourner, une boule de trac dans la gorge: Vais-je connaître les réponses aux questions posées? Les références culturelles? très vite on commence à feuilleter fébrilement les feuilles à notre disposition. Voyons voir. Une épreuve d'anglais, du gateau pour moi. Un game concept à imaginer à partir d'une licence, parmi 4 films proposés. Aie. Je n'ai vu aucun des 4, a pars un dont j'ai vu le tout début. Je commence à stresser, puis me dit que j'improviserais bien quelquechose.
   Enfin, l'épreuve de culture générale: 10 mots à définir, dont des game designers célèbres, des réalisateurs et des mouvements artistiques. Fiou, je les connais quasiment tous. Je commence par cette épreuve, facile du fait que j'ai lu tous les pix'n'love. Puis j'enchaîne sur l'anglais. Un commentaire en anglais d'un texte en anglais portant sur les jeux. Je commence un commentaire type philo, avec une intro qui fait la taille de la page. Le temps de tout préparer, 1h30 (sur les 4 heures) s'est déjà écoulé.
   Je retourne la feuille pour continuer le commentaire au verso. Et là, stupeur, une autre épreuve! Je retourne alors toute les feuilles, et je me rend compte que j'ai oublié deux épreuves! C'est une catastrophe. Coup d'oeil rapide aux épreuves: faire le test d'un jeu parmi 4 aux choix. Arg, je ne connais aucun des 4. Et une question sur l'avenir des jeux vidéo, plutôt facile. Je commence à vraiment stresser. Est-ce vraiment la peine de continuer? Avec deux épreuves sur 3 auxquelles je suis sûr de me planter, il vaut peut être mieux sortir de la salle tout de suite. Mais non, m'engueulant moi même d'avoir eu cette idée: je ne suis pas du genre à abandonner si facilement. Je vais donner mon maximum avec le temps restant, et comme ça je n'aurait pas de regret.
   Déjà, je demande une feuille supplémentaire, et termine comme il faut mon anglais: ça n'est pas le moment de bacler! Mais ça ne m'empêche pas d'aller vite, et 1 demi heure plus tard, j'ai terminé mon commentaire. Bon, sur quoi j'enchaîne? La question sur l'avenir des jeux vidéo. Si c'est là que je peux avoir des points, autant le faire bien. En 15 minutes, j'ai finit un truc pas mal du tout et suis fier de moi. Reste plus que deux épreuves, les deux pires. Création d'un jeu à partir d'un film que je n'ai pas vu. Exercice difficile s'il en est. Je me sert de ce que je sais du film pour faire un jeu DS pour enfant. Je me dit que si je met en avant le côté ludique, mais aussi le côté "projet réaliste", je peux marquer des points. (je ne peux pas donner plus de détail sur les licences proposées car c'est le même genre de films qui revient chaque année.) Je finis un truc qui n'est pas très reluisant, mais qui je pense, est mieux que ce que je craignait quand j'ai vu la liste des licences.
   Reste maintenant le test d'un jeu parmis 4. Sur les 4, il y en a deux qui ne sont vraiment pas mon genre et auxquels je n'ai jamais jouer. Le troisième me plairait beaucoup, j'en suis sûr, mais je ne possède pas (encore) la console qui en a l'exclusivité. Enfin le dernier titre, représentant la catégorie "casual", est vraiment trop casual, même pour moi. Mais bon, j'ai lu pas mal de truc dessus dans les éditions pix'n'love, et me dit qu'il vaut mieux ça que le reste. Je me lance donc dans son teste, en faisant le maximum d'allongement de la sauce que possible. On a trois page pour ça, j'en fait même pas une demi.
   Il me reste 10 minutes et j'ai tout finit, et relu. Rien ne sert de pousser la torture plus loins, et je décide de me retirer. Je laisse les copies et mon CV (que j'ai vraiment bosser à fond les bananes pour le rendre original. J'en suis vraiment fier). Je suis vraiment content, pour le coup d'avoir bossé sur mon CV. Je me dis que ça pourrait bien me sauver. Je sors de là, sans savoir si je dois être content de moi ou déçu. Je privilégie la première option, car il vaut mieux être optimiste dans la vie. à la sortie, je vois un mec dans la cours en train de fumer. je vais lui demander comment ça s'est passé, et on se met à discuter des différentes épreuves. Puis j'arrête tous les mecs qui sortent (même s'ils me regardent), ce qui fait qu'on se constitue un petit groupe de 10 personnes, à donner nos avis, à répondre aux question des un et des autres ("mais c'était qui celui là?" "t'as réussi tu penses?").
   Un élève de prépa game design sort alors, et nous propose de nous faire visiter "la cave", une salle de classe sous-terraine, où plusieurs groupe bossent leurs projets de jeux de sociétés. Après quelques dialogues rassurants avec les élèves, tout le monde s'en va. N'allant pas rester là tout seul, je décide d'en faire de même, et m'en retourne vers ma maison à la campagne. Ainsi s'achève mon test écrit. Je saurais si je suis pris pour l'oral dans 1 mois. En attendant je vous retrouve pour les portes ouvertes.